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Books: french

Books: french

Cover of Textes à lire à voix haute

Brook

Textes à lire à voix haute

Collectif Brasa

€22.00

A collection of texts by fifteen contemporary Brazilian authors who approach the notions of care and privilege from a transfeminist, anti-racist and decolonialcritical perspective.

Edited by Diane Lima, Cíntia Guedes, abigail Campos Leal.

Texts by Ricardo Aleixo, Pacha Ana, Castiel Vitorino Brasileiro, Monna Brutal, Rebeca Carapiá, Pêdra Costa, Ingrid Martins, muSa Michelle Mattiuzzi, Jota Mombaça, tatiana nascimento, Elton Panamby, Grace Passô, Miro Spinelli, Preto Téo, Lucas Veiga.

Translated from the Portuguese (Brasil) by Luana Almeida, Valentina D'Avenia, Léa Meier, aurore/a zachayus.

Cover of How to Become Irrésistibles

Self-Published

How to Become Irrésistibles

Sabrina Soyer

Periodicals €12.00

How to become Irrésistibles est une édition de l'école supérieure des beaux-arts de Bordeaux réalisée avec la maison d'édition How to Become.

Cette édition est née de l'énergie d'un groupe d'autrices étudiantes de l'école des beaux arts de Bordeaux. Elles (car il s'agit d'une majorité de femmes) se rassemblent dans les séminaires Irrésistibles – briser les cases (art-femmes-territoires) dirigés par Marie Legros, artiste et professeure. Ce séminaire a été créé par cette dernière en 2016 afin d'encourager les pratiques féministes dans l'écriture. Qu'est-ce que c'est ? Des façons autres d'écrire le genre (l'identité) et les genres (littéraires), la langue (nationale) et de faire entrer du commun dans l'écriture (en arrêtant d'en exclure les femmes, les homos, les personnes racisées, les prolos). Les étudiantes qui participent à ce séminaire, issues de nationalités différentes, s'en sont saisis pour tordre la généalogie poétique franco-française masculiniste. L'autrice et éditrice sabrina soyer (éditions How to become), invitée à prendre part aux recherches dans ce séminaire, a coordonné cet ouvrage en l'axant sur des échanges de traduction entre autrices et l'usage du français comme langue étrangère. Le livre explore – c'est à dire donne de la valeur à – différentes formes de contacts entre auteurices : traductions, réponses adressées, écriture sous influence ou fan fiction... Chaque langue et voix se tisse en écho à une autre, pas de poèmes isolés, un grand texte comme un grand corps amassé par rebonds et frottements.

Avec : Hani Yikyung Han, Nayun Eom, Charles Dauphinot, Layan Qarain, Viktoria Oresho, Samuel R. Delany, Seobin Park, Jie Liang, Rami Karim, Yu-Wen Wang, Ching-Chuan Kuo, Mélanie Blaison, Barbara Sirieix, sabrina soyer, Yan Tong Liu, Jessica Guez Karen Johanns, Marie Legros M, Esther Sauzet, Mira Mattar.

Cover of Wittig

Les Pérégrines

Wittig

Émilie Notéris

Essays €16.00

Figure majeure du féminisme des années 1970, icône de l'écriture et de la pensée lesbiennes, Monique Wittig reste une énigme. Tenant à la fois de l'enquête, du récit et de l'étude, ce « brouillon pour une biographie » cherche à percer son mystère et à écrire sa « vie éternelle » – sa vie vécue et celle qu'elle continue d'avoir après sa mort. Nous n'en avons pas fini avec Wittig, cela ne fait que (re)commencer.

Émilie Notéris est une travailleuse du texte. Elle a préfacé les anarchistes Voltairine de Cleyre et Emma Goldman (Femmes et anarchistes, 2014) et traduit des écoféministes (Reclaim!, 2016 ; Manifeste xénoféministe), ainsi que les militantes féministes Sarah Schulman (La gentrification des esprits, 2018) et Shulamith Firestone (Zones mortes, 2020). Elle a publié en 2020 Macronique. Les choses qui n'existent pas existent quand même (Cambourakis, coll. « Sorcières »), texte de réaction écrit entre octobre 2019 et mars 2020 qui établit un relevé des violences policières, et Alma Matériau (Paraguay), une histoire féministe de l'art.

Cover of Desiderata

Inpatient Press

Desiderata

Lizzy Mercier Descloux

Poetry €20.00

Desiderata is a collection of Lizzy Mercier Descloux's poetry, photos, and diaristic fragments from her visit to New York City in the winter of 1977. Only eighteen at the time, Descloux fell into the orbits of the nascent No Wave scene festering in Lower Manhattan, where she befriended Richard Hell, Patti Smith, and ZE Records founder Michel Esteban. Desideratacharts the musician's early ambitions as a writer, revealing a potent poetic voice that careens from acid-tinged social observations to outright Dadaist semantic revelry, interspersed with collages and hand-written notes. Originally composed entirely in French, this is the first time these works have ever appeared in English and this edition includes the original French facsimile bound tête-bêche with the new English translation.

Martine-Elisabeth "Lizzy" Mercier Descloux (16 December 1956 – 20 April 2004) was a French musician, singer-songwriter, composer, actress, writer and painter. She collaborated with a wide range of musicians including Wally Badarou and Chet Baker.

Emma Ramadan was initiated into the mystery of Bastet at the age of thirteen and rose to the station of High Scioness. After leaving the temple she hopped freight across the Maghreb, where she began translating esoterica carved into the boxcar walls. She has independently discovered numerous uncatalogued cave systems and varietals of nightshade tea. Her name appears on the underside of stones and in various magazines whose pages seem to turn on their own.

Translated by Emma Ramadan.
Bilingual edition: FR/ENG

Cover of Ventoline #4 – mai 2022

Brigade Cynophile

Ventoline #4 – mai 2022

Felicité Landrivon

Ventoline est un fanzine né à la fois d’un enthousiasme quotidien pour ce qui se rapporte à la musique, et d’une véritable lassitude face à la quasi-absence de paroles féminines autour de ce vaste sujet. Commenter, critiquer, prescrire, partager ses histoires, ses goûts, ses dégoûts, en somme, sa culture musicale… Pourquoi si peu de femmes s’autorisent à le faire? Même lorsqu’elles programment, organisent, sonorisent des concerts, lorsqu’elles mixent tous les week-ends, pogotent au premier rang, lorsqu’elles sortent des disques, dessinent des affiches et récurent les tréfonds de Soulseek. Même lorsqu’elles produisent et consomment de la musique.

Le but de ce fanzine ne sera ni d’émettre des classements, ni de théoriser savamment afin d’être prises au sérieux. La musique nous a construites personnellement et socialement, il s’agira donc de partager nos expériences liées à elle —heureuses comme foireuses—, nos observations, nos fantasmes, nos figures tutélaires. Ce que ça fait, entre autres, de tourner pendant un mois dans un van, de passer pour la potiche de service ou de se prendre une claque au détour d’une compile. De Portland à Barcelone, en passant par Paris, Marseille, Bruxelles, Lyon et Leipzig, une douzaine de mélomanes polymorphes ont prêté leur voix à ce premier numéro de Ventoline.

Cover of Suckcess Magazine 1 — Winter 2021-22

Self-Published

Suckcess Magazine 1 — Winter 2021-22

Kevin Desbouis

Poetry €10.00

Drama, careers, sabotage, compromises... The first issue of Suckcess Magazine begins with a selection of poems by the flamboyant Rene Ricard, edited with the help of Editions Lutanie, and continues with contributions from Miriam Laura Leonardi, Fabienne Audéoud, Camille Aleña, Gabi Losoncy, David Lieske, Sylvie Fanchon, Won Jin Choi, Estelle Hoy, and Bunny Rogers. Cartoons and tennis players are also on the program.

Cover of Poster Edition (bundle)

Self-Published

Poster Edition (bundle)

etaïnn zwer

4 poèmes-affiches, format A3, impriméx en risographie au studio Colorama (Berlin), sur papiers variés, tirage à 150 exemplaires

«GASOLINE, Apocalypse 1998», «the category is: phone sex», «zona nudista», «(fête) sentimental-e-s» : étés d'apocalypse, émojis banane, cruising transocéanique, SMS en short, sales coeurs, baraques à frissons et grand-huit sentimental... ces poèmes courent toustes ~ à genoux, à nu ou en solex ~ après la question du désir, après l'amour aussi, avec une tendre obsession

Design graphique signé Auriane Preud’homme, Enz@ Le Garrec, Roxanne Maillet & Martha Salimbeni, avec des dessins de Gaëlle Loth

Cover of Poster Editions (single)

Self-Published

Poster Editions (single)

etaïnn zwer

Poetry €15.00

4 poèmes-affiches, format A3, impriméx en risographie au studio Colorama (Berlin), sur papiers variés, tirage à 150 exemplaires

«GASOLINE, Apocalypse 1998», «the category is: phone sex», «zona nudista», «(fête) sentimental-e-s» : étés d'apocalypse, émojis banane, cruising transocéanique, SMS en short, sales coeurs, baraques à frissons et grand-huit sentimental... ces poèmes courent toustes ~ à genoux, à nu ou en solex ~ après la question du désir, après l'amour aussi, avec une tendre obsession

Design graphique signé Auriane Preud’homme, Enz@ Le Garrec, Roxanne Maillet & Martha Salimbeni, avec des dessins de Gaëlle Loth

Cover of Expanded Nature – Écologies du cinéma expérimental

Light Cone

Expanded Nature – Écologies du cinéma expérimental

Lucas Murari, Elio Della Noce

Ecology €32.00

If it can be said that experimental filmmakers are "expanding" the artistic field through an exploration of the potencies, modes of dissemination, or even performance of the moving image, in the Anthropocene age, these practices hope for another kind of expansion: to expand our experience of nature.

Appending flowers to the film strip or burying it in the ground, inventing observation devices, allowing the camera to be affected by natural forces, engaging one's own filming body in a symbiotic relationship with the environment, reconstituting ecosystems at the moment of projection: the ecologies of experimental cinema presented in this book constitute forms of practice and engagement that awaken a heightened sensitivity to the living world through cooperative links, casting other beings as subjects and agents of filmic processes, and, finally, reshaping the economy of filmmaking. Thus, ecologies of perception, medium, production and multinaturalism are deployed, contributing to the restoration of our sensory bond with the natural world.

Addressing technical, aesthetic and anthropological issues of cinema, Expanded Nature – Écologies du cinéma expérimental (Ecologies of Experimental Cinema) considers how filmmakers and collectives from different parts of the globe form communities with other non-human beings and work through their films to deconstruct human privilege. At the crossroads of disciplines, anthropologists, philosophers, filmmakers and artists, and researchers in visual studies come together and investigate a different history of cinema, written from the point of view of nature.

Texts by Elio Della Noce, Scott MacDonald, Jean-Michel Durafour, Kim Knowles, Philip Hoffman & Janine Marchessault, Karel Doing, Chris Dymond, Alice Leroy, Rose Lowder, Chris Welsby, Yaniv Touati, Bidhan Jacobs, Lucas Murari, Teresa Castro, Colectivo Los Ingrávidos, Elizabeth A. Povinelli, Gérard Leblanc, Frédéric Brayard, Jacques Perconte, Vincent Deville, Lukas Brasiskis & Charlie Hewison. 

Cover of One Shot

Les Éditions L'Œil D'Or

One Shot

Mark Tompkins, Meg Stuart

Performance €22.00

Improvisation infiltrates almost all dance, theatre and music practices, but when it becomes the essential modality through which performance is constructed, when it becomes a specific practice, a technique, a knowledge, an artistic trend, shouldn’t another word have been invented? When, moreover, this improvisation is practised, transmitted and commented on, at least since the 1960s in the United States, before it was picked up in Europe, don't we need for a book written by those who practise it, transmit it and carry it out at the heart of a lively practice today? This is a book which brings together content and form, an effervescent book which talks about improvisation, about "real time composition", by improvising.

ONE SHOT, dialogues on real time composition, written by Meg Stuart and Mark Tompkins, with images by video artist Gilles Toutevoix.

Cover of À L’ARRACHE: Portraits & récits de la scène musicale underground de Lyon, 1980—2020

Éditions Barbapop

À L’ARRACHE: Portraits & récits de la scène musicale underground de Lyon, 1980—2020

Sébastien Escande

« Des nuits des fêtes et de mille concerts que reste-il ? Des souvenirs brumeux de lieux improbables, des anecdotes en pagaille, une affiche dans ton salon, un flyer sur ton frigo, des histoires vertigineuses et des émotions de toutes sortes. On pensera aussi tout de suite à des visages, des rencontres, des aamitiés aui commencent au coin du bar ou fumant une cigarette dans un hangar glacial. Et puis ça se précise: tu te souviens tel concert génial, ce groupe qui t'obsède, cette salle moquette où tu écoutais des nappes de bruit, cette villa bourgeoise squatté qui débordait de sons obscurs et violents, cette ancienne usine occupée le temps d'un week-end par des teufeurs multicolores, un dojo de métalleux ou je ne sais quel autre endroit bizarre, on en veut encore. » [note de l'editeur]

336 pages de textes et d’images 
format 18 x 26 cm 
Graphisme : Félicité Landrivon avec Églantine Marcel 
Éditions BARBAPOP, Décembre 2021

Cover of Fleurs du Mal

The Eyes Publishing

Fleurs du Mal

Charles Baudelaire, Antoine D'Agata

Poetry €48.00

For Charles Baudelaire, the photographic medium is not an art but a technical means of representing reality. As a counterpoint to Baudelaire, Antoine d’Agata reworks his own photographs through digital intervention to return to engraving, as if to go from the pixel to the line of the time. He pushes photography to its limits, discarding the medium to return to the raw. Baudelaire’s texts thus enter into dialogue with photographs that have become engravings through wear and tear and manipulation, where the bodies blend together to give way to the poetry of the body.

The work is based on the original uncensored edition of Baudelaire’s collection accompanied by these engraved prints by d’Agata. Present and past are superimposed. Like a game of transparency that will present the frame of an image on the cover. In this work Fleurs du Mal, Baudelaire is a stroller, a spectator of the world around him, of urban transformations, while d’Agata embodies photography, life and reappropriates the space of the city by the gesture.

Two personalities meet on the occasion of the 200 years of the birth of Charles Baudelaire. Two artists who could have meet each other, debated, confronted each other. For d’Agata, Baudelaire leaves a legacy that must be pushed to extend its own reflection.
The artist intervenes on the edge of Baudelaire’s poems with personal reflections and quotations from his favorite thinkers, descendants of Baudelaire’s thought: Walter Benjamin, Guy Debord or Georges Bataille.

Affixed vertically to the poems, these handwritten interventions assert themselves while leaving the original text its own space. A second sense of reading is thus offered to the reader between Baudelaire’s text and the interpretation given by d’Agata through the words as much as through the engravings.

Cover of Écrits d'Artistes Sur L'Économie

Éditions B42

Écrits d'Artistes Sur L'Économie

Sophie Cras

€23.00

Qu’advient-il de l’économie lorsqu’elle est pensée, inventée et rêvée par les artistes ? On le sait peu, mais nombreux furent celles et ceux qui, de la fin du XIXe siècle jusqu’à aujourd’hui, se firent un temps économistes, allant jusqu’à rédiger de véritables traités dont l’ambition affichée était de renouveler la discipline de fond en comble.

Qu’ils aient suivi une formation universitaire en économie, construit leur conception théorique de l’art en dialogue avec des économistes, ou élaboré un système théorique à part entière, ces artistes nous livrent une vision riche et singulière, tant sur la pensée économique de leur temps que sur les enjeux actuels. Valeur, travail, monnaie et capitalisme – autant de thèmes scrutés et revisités par ces textes, dont le présent ouvrage se propose de faire l’anthologie.

Avec: Joseph Beuys, Burkhard Brunn, Luis Camnitzer, Sophie Cras, Öyvind Fahlström, Robert Filliou, Roger Fry, Jack Green, Núria Güell, Raoul Hausmann, Isidore Isou, Asger Jorn, Vassily Kandinsky, Yves Klein, Pierre Klossowski, Mierle Laderman Ukeles, Kasimir Malevitch, William Morris, Jimmy Morrison, Giuseppe Pinot-Gallizio, Charlotte Posenenske, John Ruskin, Joe Scanlan, Allan Sekula, W.A.G.E. (Working Artists and the Greater Economy).

Cover of Visualisation. L'interprétation modélisante

Éditions B42

Visualisation. L'interprétation modélisante

Johanna Drucker

Les diagrammes, cartes et visualisations de données ont conquis le domaine de la recherche en arts, lettres et sciences humaines. Pour certains chercheurs, ces formes graphiques consistent à exploiter des données quantitatives jusqu’ici délaissées, pour d’autres, elles offrent la possibilité d’explorer les relations discrètes qu’entretiennent des corpus hétérogènes. Mais sur quels fondements épistémologiques reposent ces opérations techniques et intellectuelles ? Dans le cadre de la production du savoir et de son interprétation en régime numérique, est-il possible de dépasser le simple effet d’affichage des données, certes bluffant au premier abord, et d’envisager autrement les interfaces et les logiciels ?

Considérée aujourd’hui comme l’une des plus importantes théoriciennes des humanités numériques, Johanna Drucker livre dans cet ouvrage, spécialement rédigé pour la collection, une alternative aux formes dominantes de la visualisation de l’information. Héritière de la tradition humaniste, elle propose une approche qui réhabilite l’idée d’un sujet situé et incarné qui expérimente et conceptualise les connaissances par le prisme de la représentation graphique.

Cover of La Gentrification des Esprits

Éditions B42

La Gentrification des Esprits

Sarah Schulman

La Gentrification des esprits est un retour captivant sur la crise du sida et l’activisme d’ACT UP dans le New York des années 1980 et 1990. Sarah Schulman, elle-même new-yorkaise et militante de la cause LGBT, se souvient de la disparition du centre-ville, pratiquement du jour au lendemain, de la culture rebelle queer, des loyers à bas coût et du prolifique mouvement artistique qui se développait au coeur de Manhattan, remplacés par des porte-parole gays conservateurs, ainsi que par le consumérisme de masse.

Elle décrit avec précision et engagement le « remplacement d’une communauté par une autre » et le processus de gentrification qui toucha ces quartiers concomitamment à la crise du sida. Sarah Schulman fait revivre pour nous le Lower East Side qu’elle a connu. Elle ravive autant le souvenir de ses ami•e•s de l’avant-garde queer que celui de l’ombre inquiétante des premières années de la crise du sida, telles que vécues par une militante. Les souvenirs personnels s’entremêlent à une analyse percutante des deux phénomènes, et du poids invisible qu’ils font aujourd’hui peser sur la société américaine.

L’auteure rend compte de son expérience en tant que témoin de la « perte de l’imagination » de toute une génération, et des conséquences entraînées par cette perte.

Cover of Le conflit n’est pas une agression

Éditions B42

Le conflit n’est pas une agression

Sarah Schulman

Des relations intimes aux politiques globales, Sarah Schulman fait le constat d’un continuum: individus comme États font souvent basculer les situations conflictuelles dans le registre de l’agression, criminalisant leurs opposants pour couper court à la contradiction et échappant ainsi à leur propre responsabilité dans les conflits. En distinguant conflit et agression, l’autrice interroge notre culture de la stigmatisation.

Ce travail profond, aussi courageux qu’impertinent, montre comment la sanction et la répression prennent le pas sur l’auto-analyse à l’échelle individuelle et collective, et comment l’altérité sert de justification à la violence et à l’exclusion. Ce livre intentionnellement polémique offre un aperçu des dynamiques contemporaines et historiques qui prennent les différences intimes, raciales et géopolitiques pour des éléments déclencheurs de la course à l’injustice, à l’exclusion et à la répression.

Le conflit n’est pas une agression est un virulent plaidoyer contre le phénomène culturel de l’accusation, révélant combien les personnes en situation de pouvoir exacerbent et manipulent la crainte de l’« autre » pour éviter toute remise en question.

Cover of Mon musée de la Cocaïne

Éditions B42

Mon musée de la Cocaïne

Michael Taussig

L’or et la cocaïne sont les deux matériaux bruts de Mon musée de la Cocaïne. C’est au cours de leur transformation et raffinement que ces deux substances ramènent avec elles une histoire de l’oppression et de l’esclavage.

Dans ce livre, l’anthropologue australien Michael Taussig prend comme point de départ la proposition de bâtir un musée de la Cocaïne (qui serait l’image reflétée du musée de l’Or de la Banque de la République à Bogotá) et dresse un portrait sans concession de la vie des mineurs afro-colombiens aspirés dans le monde dangereux de la production de cocaïne au fin fond de la forêt tropicale, sur la côte pacifique de la Colombie. Il décrit la violence, la pauvreté, mais aussi les croyances qui surgissent des marais envahis de mangroves et des rivières tropicales qui, pendant plus de cinq cent ans, ont attiré, ruiné et décontenancé Amérindiens, orpailleurs, conquistadors et pirates, esclaves africains, ingénieurs russes et guérilleros marxistes.

Mon musée de la Cocaïne se présente comme un assemblage éclectique d’histoires et d’anecdotes, présenté comme autant de salles d’un hypothétique musée de la Cocaïne, au sein desquelles le lecteur est invité à déambuler, en croisant des références qui vont de Charles Dickens à Franz Kafka en passant par la poésie de Seamus Heaney.

Cover of Mélancolie Postcoloniale

Éditions B42

Mélancolie Postcoloniale

Paul Gilroy

Dans cet essai au verbe acéré, Paul Gilroy dénonce la pathologie néo-impérialiste des politiques mises en œuvre dans les pays occidentaux, sclérosés par les débats sur l’immigration, et propose en retour un modèle de société multiculturelle. De la création du concept de « race » à la formation des empires coloniaux, le sociologue britannique soulève quelques grandes questions de notre époque, et vise à faire émerger une réelle alternative aux récits édulcorés de notre passé colonial. En choisissant de mettre en avant la convivialité et le multiculturalisme indiscipliné du centre des grandes métropoles, Paul Gilroy défend une vision cosmopolite inclusive et plaide pour l’avènement d’une société qui refuse de céder aux discours de la peur et à la violence.

En examinant l’invention de catégories hiérarchisantes fondées sur la notion de race, et ses terribles conséquences, il démontre comment les écrits de penseurs tels que Frantz Fanon, W. E. B. Du Bois ou George Orwell peuvent encore faire avancer les réflexions sur le nationalisme, le postcolonialisme et les questions raciales. Mélancolie postcoloniale fait écho aux luttes postcoloniales d’aujourd’hui, en quête d’une pensée critique exigeante.

Cover of Palma Africana

Éditions B42

Palma Africana

Michael Taussig

Dans Palma africana, l’anthropologue australien Michael Taussig explore la production d’huile de palme en Colombie. Alors que cette dernière envahit tout, des chips au vernis à ongles, l’auteur examine les conséquences écologiques, politiques et sociales de cette exploitation.

Bien que la liste des horreurs induites par la culture du palmier à huile soit longue, nos terminologies habituelles ne permettent plus de rendre compte des réalités qu’elles décrivent. À travers cette déambulation anthropo-poétique au cœur des marécages colombiens, c’est donc la question du langage que l’auteur interroge. Comme William Burroughs, pour qui les mots sont aussi vivants que des animaux et n’aiment pas être maintenus en pages – Michael Taussig souhaite couper ces dernières, et les rendre à leur liberté.

Pensé à partir d’une vie d’exploration philosophique et ethnographique, Palma africana cherche à contrecarrer la banalité de la destruction du monde et offre une vision pénétrante de notre condition humaine. Illustré de photographies prises par l’auteur et écrit avec la verve expérimentale propre à l’anthropologue, ce livre est le Tristes Tropiques de Michael Taussig pour le XXIe siècle.

Traduit de l’anglais par Marc Saint-Upéry.

Cover of Piero Heliczer. Poems & Documents / Poèmes & Documents

After 8 Books

Piero Heliczer. Poems & Documents / Poèmes & Documents

Sophie Vinet, Benjamin Thorel and 1 more

Poetry €25.00

Poet, editor, filmmaker, actor, child star in Mussolini’s Italy, founder of The Dead Language Press and of the Paris Filmmakers Cooperative, Piero Heliczer (1937–1993) was an essential yet secret agent of the 1960s and ’70s counterculture. In the course of his nomadic existence in Rome, New York, London, Amsterdam, Paris, and Préaux-du-Perche, where he spent the last few years of his life, he met and worked with a constellation of avant-garde writers, forged friendships with figures from the Beat Generation and the British Poetry Revival as well as the New York art scene. At the crossroads of many underground experiences, Heliczer’s name appears in books dedicated to the artists and poets he collaborated with during his lifetime—names by the likes of Gregory Corso, Barbara Rubin, Andy Warhol, Jack Smith, Ira Cohen, or The Velvet Underground, a band he participated in creating with his friend Angus MacLise.

This myth obscures the fact that Piero Heliczer was first and foremost a poet. Today, this part of his work is overlooked; it is all the more difficult to encounter because Heliczer himself never collected it. So it was scattered, or lost, in the course of his wanderings. Heliczer favored the circulation of his works rather than their archiving: he was committed to the production of mobile forms—flyers, broadsides, and other ephemera—disseminated his verses in magazines, and preferred public readings and performances to the finished form of the book.

The present volume gathers a significant number of Heliczer’s poetic works through facsimile reproduction of his contributions to more than thirty periodicals—mostly stemming from poets’ presses or universities—published between 1958 and 1979. This collection isn’t “complete”—but it makes available again poems that, in some cases, never circulated after their initial publication. 

Un recueil de poèmes de Piero Heliczer (1937–1993), auteur, éditeur et cinéaste, figure de l’underground et de la contre-culture, proche de Andy Warhol, Gerard Malanga, et Jack Smith. Sa poésie, héritière de la Beat Generation, restitue en métaphores et images saisissantes des expériences et des visions personnelles, tout en s’appuyant sur des formes héritées de la tradition anglaise et des partis-pris typographiques originaux. Ce recueil rassemble des facsimilés des publications originales de poèmes de Heliczer – périodiques d’artistes, revues miméographiées, petits magazines… – accompagnées de leurs traductions en français, ainsi que de plusieurs documents, parmi lesquels une reproduction intégrale d’une publication rare de 1961, Wednesday Paper, et, en insert, un facsimilé d’un placard de 1975, The Handsome Policeman.

Traduction des poèmes: Rachel Valinsky
Publié avec l’aide du CNAP

Cover of Ce que Sylvère Lotringer n'écrivait pas

Paraguay Press

Ce que Sylvère Lotringer n'écrivait pas

François Piron, François Aubart and 1 more

A book of interviews with Sylvère Lotringer.

French philosopher Sylvère Lotringer (1938-2021) was the general editor of Semiotext(e). A younger contemporary of Gilles Deleuze, Félix Guattari, Jean Baudrillard, Paul Virilio and Michel Foucault, he was one of the main introducers and interpreters of French Theory in the United States. He is the author of Overexposed: Perverting Perversions (Semiotext(e), 2007).

François Aubart is an art critic, independent curator and publisher (co-founder of <o> future <o> and Même pas l'hiver).

Cover of HOOT nr. 6 — Vir Andres Hera

GUFO

HOOT nr. 6 — Vir Andres Hera

Gufo, Clément Faydit and 1 more

Été 2021, Vir Andrès est à Marseille, en résidence aux ateliers Triangle-Astérides. Nous somme aperçu-e-s furtivement à un banquet intilué "Le temps que l'huile se colore" que nous avons préparé avec les différent-e-s membres de l'ateliers Vé. Il y avait des bols de glace qui fondaient, des soupes et des préparations fruitées, à la coriandre, aux abricots, au fenouil, des brioches et des chapeaux en pain. Vir était accompagné d'ami-e-s. Il a demandé "Où est Gufo?" alors je lui ai proposé de nous rencontrer bientôt, dans son atelier. Nous avond regardé quelques vidéos: pendant l'une d'entre elles, j'ai fermé les yeux. Les voix étaient plurielles, avec des inclinaisons, des nuances, des accents. Nous avond alors discuté de la nécessité des oralités ondoyantes et multiples. L'invitation pour des conversations au sein de la revue était alors lancée.

Cover of HOOT nr. 5 — Grégoire Devidal

GUFO

HOOT nr. 5 — Grégoire Devidal

Rozenn Voyer, Clément Faydit and 1 more

Cet été j’ai rappelé un ami, Grégoire Devidal, pour lui demander de ses nouvelles depuis que nous sommes chacun·e parti·e d’Amsterdam où nous y avons partagé quelques années. Il m’a parlé d’un projet de podcasts avec Agathe Boulanger et Gwendal Raymond.

Ayant partagé des moments de vie, de création, de tension, de doutes et beaucoup de moments de travail, il m’est apparu comme une nécessité de proposer ce nouveau numéro de HOOT à ces trois artistes. La parole et l’écriture sont au centre de leur pratique et de leurs recherches. Je leur ai alors confié mon questionnaire habituel pour m’effacer de la trame de ces conversations et laisser place à une nouvelle forme de dialogue : celui qu'iels se partagent sans que je ne les écoute, sans que je n'intervienne. Iels parlent entre-elleux, se questionnent et se meuvent comme autant d’échos infinis sur des parois fluides. Leurs échanges m’ont évoqué ceux des personnages des Vagues de Virginia Woolf dans la manière dont ils s'interpénètrent, dont l’identité des orateur·rice·s valse et les échanges se relaient plutôt que se répondent.

Cover of HOOT nr. 4 — The Soft Protest Digest

GUFO

HOOT nr. 4 — The Soft Protest Digest

Gufo, Clément Faydit and 1 more

The Soft Protest Digest centre ses recherches sur l'histoire de l'alimentation, de l'agriculture et des liens sociaux et politiques qui constituent une culture alimentaire. Le collectif croit en l'utilisation de la narration comme moyen de créer ou d'adapter des traditions alimentaires, des recettes et des façons de se nourrir qui tiennent compte de l'héritage culturel et des liens émotionnels entre celleux qui mangent et la gastronomie locale, dans une quête de résilience alimentaire.

Gufo a souhaité rencontrer les membres de ce collectif afin d’explorer les nécessités alimentaires dans lesquelles s’inscrit The Soft Protest Digest. Et puis, très vite, une intrigue s’est créée autour du nom de ce collectif : qu’est-ce qu’une douce manifestation ? Quels sont les liens avec l’alimentation ? Pouvons-nous doucement contester ? C’est-à-dire sans frustration ni violence ? Ce nom a fait écho à une édition dont j’ai imprimé le titre il y a quelque temps, il s’agit de “Radical softness as a boundless form of resistance”* ( dont la traduction pourrait être Une douceur radicale comme forme infinie de résistance). Pouvons-nous associer douceur, résistance, radicalité et alimentation ? Gufo vous invite alors, à lire nos conversations qui divaguent mais surtout à imaginer des banquets partagés dont la joie et les ventres pleins seront les témoins d’onctueuses révoltes.