next move in mirror world

This publication coincides with the exhibition Until Due Time, Everything Is Else by Pan Daijing. It is the sixth entry in a series of compact volumes featuring visual contributions, correspondence, responses, and conversations accompanying the Grazer Kunstverein exhibition program.

The images within this book are exerpts from a video created by Pan Daijing. This publication is intended to act as a sixth screen, aligning with a five-channel video installation on display in Until Due Time, Everything Is Else at Grazer Kunstverein.

Editor: Tom Engels
Image: Pan Daijing
Graphic Design: Julie Peeters

With texts by Phillip Van den Bossche, Filarowska and a conversation between Eva Wittocx and the artist (NL/EN)

Nº 48 / October 2022

sawing a plank is like going for a walk by Kato Six (b. 1986) is published on the occasion of Kato’s solo exhibition at M Leuven this autumn. This book encapsulates 10 years of her quest as an artist.

The work of Kato Six (b. 1986) balances between abstract and figurative art. She works on different themes which she develops into series or ensembles. Architecture, design, domesticity and utensils all act as important references. Starting there, she uses recognisable and everyday materials such as MDF, stone, plastic or textiles.
Kato wants to question certain affinities and let the viewer look at familiar objects or images from a different perspective. As a viewer, you feel connected to the object or image but the actual meaning or function no longer applies.

Some of my works refer to the domestic, especially the most recent ones, such as ‘Carpet Beater Carpet’ and ‘Striped Knitwear’. The invisible work done by “housewives”, but also by workers or maintenance staff, is certainly one of the themes addressed in ‘Carpet Beater Carpet’. The above works are textile works, created with so-called “soft skills”. In the arts, these “soft skills” are often attributed to female artists — women often being assigned a certain medium.
Kato Six in conversation with Eva Wittocx in “sawing a plank is like going for a walk”

Mystic Transport is an exhibition project initiated through a chance encounter between two artists, Koen Theys and Gülsün Karamustafa. Both are very much intertwined with the city they live in; Brussels and Istanbul and integrate visible and invisible materials and remnants from their immediate surroundings within their practice.

Intrigued by religious parades, the hamam, war propaganda, gender issues and the entertainment industry, Theys and Karamustafa use these phenomena as starting points for their video work, installations and performances. In doing so, both artists sketch a critical portrait of the society and culture in which we live and reside, reflecting on cultural canons and differing socio-economic realities. Mystic Transport thus results in unique crossovers.

A unique limited edition accessible publication documenting a project to make Black Audio Film Collective’s seminal 1986 film Handsworth Songs more, and differently, accessible. Designed by Daly & Lyon it presents a new commissioned annotated audio description script from Elaine Lillian Joseph and new creative captions commissioned from the Care-fuffle Working Group alongside new essays by Clive Nwonka and Sarah Hayden.

The publication was produced in collaboration with Voices in the Gallery and with the support and advice of the UK Association for Accessible Formats and financial support from AHRC. The publication is also available in website form designed by An Endless Supply at slowemergencysiren.org.uk

An original reading of Pier Paolo Pasolini's work and “impulses”, between aesthetic and psychoanalytic reflection.

Une lecture originale du corpus et de la biographie de Pier Paolo Pasolini, sous le signe de l'éthique et des « pulsions » qui y sont à l'œuvre, entre réflexions esthétique et psychanalytique.

Relue à l'aune de la psychanalyse et des théories queer, l'œuvre de Pier Paolo Pasolini constitue un Dehors fertile pour la réflexion contemporaine. Pour faire face à l'apathie, pour affronter la souffrance, pour réveiller la réalité désabusée, comment tirer parti de la descente aux enfers pasoliniens ? Comment son travail peut-il aider à mieux appréhender le contemporain sans le condamner d'une traite ? Pasolini aimait se définir comme « une force du passé ». Il ne faut pas laisser sombrer sa lutte contre le conformisme petit bourgeois et le développement du capitalisme dans un conservatisme quelconque. La lutte pasolinienne, son combat au corps-à-corps avec la langue, le visible, le dicible ne peut rester vain.

Re-lire et re-revoir Pasolini pour nommer le contemporain : le chantier est vaste, d'autant plus imposant qu'il est resté inachevé. Films, pièces de théâtre, romans, poésies, essais... en chaque lieu, surgit la suspension des certitudes bien-pensantes et résonnent les voix des sans-voix : ragazzi, prostituées, spectres, lucioles, sous-prolétariat du monde entier. S'ensuit une série de questions déterminantes pour l'actualité de la pratique psychanalytique et de la pensée. Comment (se) dit-on ? Comment (se) réfléchit-on ? Comment (se) désire-t-on ? Où et comment retrouver un peu de « grande santé » ? Où et comment trouver un nouveau cap ?

D'Edipo Re à Salo, d'Orgia à Petrolio, de Comizi d'amore aux Ecrits corsaires, Pasolini décline des corps, des visages, des personnages animés par des pulsions qui ne cessent d'inventer une logique mettant au défi le moralisme de l'autorité paternelle. Ces pulsions répètent sans cesse un même échec. Que signifie cette omniprésence de l'échec, l'insistance de la foirade tant dans l'œuvre filmée qu'écrite ? Comment articuler le refus du père pasolinien avec son attachement revendiqué à l'œuvre freudienne? Répondre à ces questions, c'est entrer dans la poétique même de l'écriture pasolinienne et dans des questions psychanalytiques de la plus brûlante actualité.

Rapprocher Pasolini de la psychanalyse et des théories du genre ne vise ni à psychologiser son œuvre, ni à faire du poète un précurseur des idéologies queer. S'emparer des pulsions pasoliniennes, c'est, bien plutôt, mettre au travail la praxis par les idéologies : réveiller l'écoute analytique, les idéologies queer et l'esthétique pasolinienne.

L'essai se veut une porte d'entrée pour comprendre l'éthique à l'œuvre chez Pasolini et dans la pratique de l'inconscient. Son champ référentiel principal est le corpus pasolinien analysé à partir de l'œuvre freudienne et des apports lacaniens ainsi que de leurs reprises par les avancées des théories du genre (Teresa de Lauretis, Leo Bersani, Gayle Rubin...).